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So you're back

So you’re back.

Staffel 2.
I’m high.

Ce matin je danse dans la rue.
Mes mains dansent et au feu rouge mes pieds dansent.
Dans le hall de l’immeuble je danse.
Dans les escaliers quatre étage en avant en arrière encore je danse.
Arrivée, bluetooth an, basses à fond je danse, je danse, je danse.
Hier comme un rêve. Comme un signe. UN CANARD.

Hier je me tourne dans mon lit, il est tard, n’arrive pas à dormir. Cette chaleur, rien à faire, dans mes pieds dans mes draps.
Et dans ma tête ça crie regarde, regarde.
C’est électrique.
Alors je craque.
Je tends le bras. J’attrape le téléphone. Je regarde.
Ça fait mal aux yeux.
Je regarde et rien. Pas de messages. Rien.
Je referme les yeux mais c’est bleu. Les rouvre et vois ton nom.
C’est bien le tien. Je mets du temps car je dors, j’essaie depuis longtemps. Je mets du temps, je me demande si c’est le tien ce nom, ce nom que j’ai tant voulu voir.
Je pense c’est un message envoyé plus tôt ce soir.
Je pense le téléphone met du temps à s’actualiser.
Je clique. Je lis. Et je remarque « en ligne ».

Le message a été envoyé à minuit une.
Il est minuit une.
Dans ma tête ça a dit regarde. J’ai attrapé mon téléphone et tu as écrit.
Tu écris.
Je réponds. Je dis je rêve. Je dois rêver. Tu dis oui.
Alors je dis combien tu m’as manqué.

Je dis tout ce qu’il est interdit de dire lorsqu’on est éveillé.
Tu as écrit dans cet entre-deux qu’est minuit. J’ai ouvert les yeux parce qu’autour de moi électrique. Minuit. Exactement minuit.
J’écris.

Je dis mon manque de toi de ta peau de ta voix.
La chaleur dans les draps et la nuit qui nous berce.
Tu dis ton manque de moi de ma peau de ma voix.
La chaleur dans ton corps et la nuit sur tes yeux.
Ça dure. C’est bon.

Puis je sens doucement mon esprit qui s’éveille.
Je contemple mes doigts qui enchaînent, qui enchaînent, et qui disent dans le noir tout ce qui est à taire.
J’arrête. Un dernier message. J’enregistre ma voix. Je murmure un bonne nuit un dors bien à très vite. Tu murmures en retour, me rassures : tu dormais. Rien de ce que nous avons dit n’a vraiment existé.
J’éteins mon téléphone sur ce dernier sourire.
Il est une heure. Et deux zéro.
Soixante minutes se sont écoulées. Une heure entre deux mondes. Bonheur pur sans cristaux.

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Auteur·e

julietirard