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Parce qu'il y a des silences

Crédit Photo : Chloé Desnoyers
Crédit Photo : Chloé Desnoyers

Il y a des silences qui réveillent. Lire une information au fin fond de sa couette. Sans comprendre.
Il y a des silences qui choquent. Qui vous laissent seuls. Solitude incroyable parmi la foule. Ne plus être Berlinoise, mais Française. Et seule dans ce café bondé.
Il y a des silences qui pleurent. Sans comprendre. Reprendre son vélo. Maison, ordinateur, téléphone, et rester là. Il y a des silences qui durent, et durent longtemps.
Il y a des silences amicaux. Ceux qui ont entendu, comprennent. Posent une main sur la mienne.
Il y a le silence de la nuit. Quand on n’arrive pas à lâcher son écran, ses écrans, quand on n’arrête plus d’actualiser la page.
Il y a le silence des retrouvailles. Une bonne année souhaitée à demi-mot. Il y a le silence autour des tables. Quand on ne rit plus. Parce qu’on en reparle, encore et encore. Silence sédentaire. Installé. Qu’on ne peut ignorer.
Il y a le silence partagé. A deux ou trois.
Il y a le silence de ma main qui se glisse dans celle de Marie. Serrées l’une contre l’autre face aux fleurs. Il y a le silence des larmes. Le silence de Martin, de Cross qui se collent à mon bras, dans mon dos. Câlin silencieux.
Il y a des silences qui durent. Des silences qu’on savoure. Des silences qui réchauffent quand d’autres refroidissent.
Des silences de vie. Pour faire taire un silence de mort.

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Auteur·e

julietirard

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