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Kreuzberg

De l’accumulation.

« Je ne suis pas jalouse de ce que tu fais, ça ne me plairait pas d’écrire, de faire du théâtre, non je ne suis pas jalouse de toi. Mais je ne sais pas, peut-être du fait de porter un projet, d’en être fière.

Moi je ne suis vraiment pas une artiste, je ne suis pas dans la création.

Ca m’a toujours amusée, tu as remarqué qu’un mégot de cigarette jeté par une femme est toujours un peu rouge au bout ? C’est drôle de le remarquer.

Qui ? Oui Wharrol je connais. Non les autres je n’en ai jamais entendu parler. Ah bon il y a des artistes qui ont fait ça aussi ? Comment tu dis ? Compression, accumulation… C’est dingue. Et comment tu dis qu’il s’appelle celui du magasin ?

Tu sais j’ai repensé à ce que tu m’as dit l’autre jour. Tu as raison, je pourrais ouvrir un magasin avec tout ce que j’accumule depuis que je suis petite. Et tu sais, tout est classé par ordre chronologique et par thème.

Ne jette rien, ça peut toujours servir.

Plus tard dans ma maison j’aimerais remplir toute une pièce –les toilettes ou le cagibi je ne sais pas encore- de cartes postales publicitaires. Depuis que je suis à Berlin je les collectionne. D’ailleurs ne bouge pas, je vais voir à l’intérieur s’ils en ont. Je crois que j’ai vu des canards, j’en ai déjà douze avec des canards. »

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Auteur·e

julietirard

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