Crédit: Ma planète 4 août 2021 par Jule À l’Ouest elle a l’odeur de l’été, saveur sorbet, ça pique un peu le nez, ça creuse de grandes tranchées d’air pur, oxygène à fond les ballons, une odeur menthe glacée.
Crédit: Poèmes d’hiver 29 juin 2021 par Jule sous mes paupières le soleil a la forme d’un champ de fleurs et l’odeur du printemps
Crédit: It’s Oh So Quiet 10 décembre 2020 par Jule C’est une histoire d’amour. C’est toujours une histoire d’amour. Ça parle toujours d’une histoire d’amour.
Crédit: Pas un ange 6 novembre 2020 par Jule C'est une chambre avec vue. J'ouvre la porte de la chambre, je vois la vue. Allongée, je répète : "je ne suis pas un ange. Je ne vous offrirai pas le salut."
Crédit: Ici 27 août 2020 par Jule Ici les papillons vont par deux. Spiralent ensemble. Deux blancs, deux orangés aux ronds noirs. Sauf le soir.
Crédit: Sortir de l’eau 24 mars 2020 par Jule Ce n’était pas le confinement. Ce n’était pas le virus. Ce n’était pas la peur, la crainte, l’envie de m’épargner les litanies anxiogènes.
Crédit: Dix-sept ans (confinement) 22 mars 2020 par Jule Cette petite tache blanche que je montrais au médecin il y a six ans a grandi, dans la première lueur je l’observe, ovale, elle grignote ma joue par touches impressionnistes.
Crédit: Sept ampoules (trente ans) 2 mars 2020 par Jule Dimanche. Je compte sept ampoules au plafond du restaurant d’en face. Le banc sur lequel je suis assise est composé de trois planches, deux pour le dossier.
Crédit: Avec quelqu’un qu’on a aimé 19 juillet 2019 par Jule Seule. Il est vingt heures trente et depuis quelques heures que tu me manques, je comprends. Je comprends pourquoi j'aime passer ces soirées d'ici avec toi.
Crédit: Mauvais pressentiment 15 juillet 2019 par Jule Je vois des chaises qui s’écrasent contre le mur, des assiettes qui se brisent, des verres balancés, je vois une course effrénée, un portillon qui grince et se fracasse...
Pendule 28 février 2019 par Jule Fatiguée. Épuisée. Tanguer à gauche. Tanguer à droite. Jamais, jamais trouver le centre, toujours le frôler. Erschöpft. Bin erschöpft.
L’invisible se meurt 14 octobre 2018 par Jule Mon corps pourrit à l’intérieur. L’invisible se meurt, je meurs, et je le sens. Mes organes, les uns après les autres, ma peau, des milliers de bestioles me rongent et font leurs dents sur moi je verdis je noircis je m’effrite tout le monde s’en fout.