Ouvrir le bal
10 octobre 2016
Les gens qui se pissent dessus elle pensait que c’était que dans les films. En général c’est le moment qu’elle choisit pour quitter la salle. Parce que pour en venir à se pisser dessus, il faut vraiment avoir peur. Faut en arriver à craindre ce qui va suivre d’une telle force que le corps s’oublie lui-même. Alors en général Naye quitte la salle. Ce qui suit elle l’entend dans la bouche de ceux qui sont restés et qui racontent en sortant, quand ils remontent les quais jusqu’à chez eux. La torture, le viol, les coups tout ça, avant elle ne les connaissait qu’en mots. Et puis frapper, torturer, violer quelqu’un, ça relevait du film de ses nuits. Jusqu’à maintenant en tout cas. Jusqu’à ce soir.